samedi 11 avril 2015

AVIS #2 ~ Temps Glaciaires de Fred Vargas

 
Bonjour à tous ! Je vous retrouve aujourd'hui pour une nouvelle chronique. Cette fois-ci pour un livre policier, que j'ai tout bonnement adoré!





Titre : Temps Glaciaires
Auteur : Fred Vargas
Éditeur : Flammarion
Langue d'écriture : Français
Nombre de pages : 496
Moyenne Livraddict : 17








La couverture :

S'il y a bien un élément que je n'ai pas suivi avant de commencer cette lecture, c'est cette couverture. Toute sombre, elle nous donne à voir une forêt seulement éclairée par les rayons de la Lune. Rien de très très chaleureux en somme. Et puis, au centre, comme cœur même de cette image, un....sanglier. Original non?
Elle plaira très certainement à certains pour son aspect mystérieux et invraisemblable lorsque l'on sait d'avance que Fred Vargas nous offre ici un livre policier sur fond de Révolution française. Pour le coup, le lien est plutôt compliqué à établir.. 
Dans mon cas, cette couverture m'a laissé simplement indifférente.

Pourquoi j'ai lu ce livre?

 

Vous dire que j'ai commencé ce livre parce que la couverture m'a subjugué, que le résumé m'a attiré ou encore que j'attendais avec impatience la sortie du "nouveau Vargas" serait vous mentir. Pour tout dire, c'est même tout l'inverse qui s'est produit. Je vous l'ai dit, la couverture me laisse de marbre, le résumé ne m'attire pas du tout et je n'avais aucune idée de l'existence de Fred Vargas avant ma découverte de ce livre (c'est mal.. je sais..)
En vérité, ma curiosité est seule responsable de cette lecture. Je pense que, parfois, il est bon de se laisser porter par sa curiosité et de foncer sans se préoccuper des attraits de l'objet-livre ou du nom de l'écrivain qui peut nous être inconnu. Pour preuve, il vous faut savoir que je ne regrette pas une seule seconde ma lecture ! Bien au contraire.


Mais alors, le pitch c'est quoi? 

"Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur la table, s’inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l’œil cette nuit, une de ses sœurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment. 
– la femme du 33 bis? demanda t-il. Veines ouvertes dans la baignoire ? Pourquoi tu m’emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin? D’après les rapports internes il s’agit d’un suicide avéré. Tu as des doutes? 
Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur, grand fumeur, grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c’était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à 100 ans. 
– Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait les tiques?"

Ce que j'en pense :   


En commençant cette lecture, je ne m'attendais pas du tout à tomber sur un contenu aussi prenant et intéressant.
A vrai dire, je partais avec beaucoup d'aprioris et un peu de retenu face aux avis que j'avais pu lire ("trop long" "descriptions trop étalées" autant d'éléments pour me faire fuir..) 

De plus, ce livre s'inscrit dans une suite de bouquins de Vargas, reprenant toujours le même personnage central : le fameux Adamsberg. N'ayant pas lu les autres, j'étais persuadé d'être perdue et insensible à certains passages plus personnels sur la vie du commissaire. "10ème roman avec les mêmes personnages? Mais je vais être totalement paumée!" Grossière erreur de ma part. L'auteure rend la lecture facilement accessible à quiconque souhaite prendre connaissance de ce récit.

Au centre de ce texte, une double-enquête extrêmement intéressante sur fond de Révolution française avec pour noyau Robespierre pour l'une (sisi, vous avez bien lu!) et d’escapades en Islande pour l'autre. Les différentes étapes de l'enquête sont toutes aussi intéressantes que les passages d'histoire et de géographie presque "documentaires" que l'on trouve dans ce roman. 
Au final, on apprend plein de choses (surtout sur la Révolution française) en étant certain que l'auteure ne nous roule pas dans la farine puisque cette dernière n'est autre qu'historienne de métier. Autant dire qu'elle sait de quoi elle parle. Et cela se sent, ce qui fait du bien face à certains livres où l'on se sent obligé de vérifier petit à petit les informations qui nous sont données
De plus, cet aspect documentaire nous éloigne de l'aspect "enquête et rien d'autre qu'enquête" que peuvent parfois être les romans policiers. Ici, on se retrouve à la Révolution française ou au fin fond des paysages islandais, ce qui nous laisse le temps de souffler entre deux réunions d'investigation au sein du commissariat blindé de testostérone.

De plus, cette enquête policière est loin de nous être donnée toute cuite très rapidement. Adamsberg et ses équipiers se cassent vraiment la tête sur le mystère qui entoure les meurtres et, en tant que lecteur, on se surprend à chercher aussi la clé de toute l'histoire. Ainsi, on a vraiment la sensation de participer à la résolution de l'énigme, ce qui est très très agréable.

Parlons d'ailleurs des personnages. Je vous avoue que dans les premières pages du récit, j'ai eu l'impression qu'ils ne me toucheraient pas voire qu'ils me laisseraient indifférente. En effet, cette bande d'enquêteurs n'est pas tout ce qu'il y a d'attachante de prime abord. Toutefois, au fil des pages, on s'habitue à eux jusqu'à finalement, les apprécier. C'est d'ailleurs avec plaisir que je retrouverai Adamsberg, Danglard ou Violette dans un autre récit. 

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ma lecture qui aurait pu être un coup de cœur. J'avoue avoir quand même trouvé certains passages un peu longuet et n'apportant pas forcément au récit. Je pense notamment à certains explications de Danglard (l'enquêteur calé en Histoire de France) qui s'étalent parfois sur des dizaines de lignes sans intérêt perceptible, à mon sens.

Je crois que je peux maintenant le dire "j'attends avec impatience le nouveau Vargas!"

Je conseille ce livre à..


Tout le monde ! Du moment que tu aimes les romans policiers et que l'histoire de la Révolution française ne te fait pas fuir (parce qu'on en a quand même des pages et des pages) je t'invite à te procurer très vite ce livre et à t'y plonger sans attendre.

 Quelques citations pour terminer..

Il est curieux qu'aux portes de la mort, et depuis cette place éminente, on persiste à songer à de futiles âneries, alors qu'on suppose qu'on énoncera quelque formule d'importance, qui s'inscrira au fer rouge dans les annales de la sagesse de l'humanité.

C’est le terreau de la vie, la banalité. 
Rarement, une perle, un grain de sable, une particule luisante tombe sur notre épaule. Et dans cet océan de vagues ordinaires, le pouvoir est le vice banal le plus à son aise chez l’homme.

 Presque, t'es beau là-dessus, dit Lucio. Si ça se trouve, t'es beau et on le sait même pas.

 L'afturganga ne convoque jamais en vain. Et son offrande conduit toujours sur un chemin.
 pour comprendre celle-ci, je vous invite très chaudement à entamer très très vite ce livre ! 

 

 

 

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