dimanche 10 mai 2015

AVIS #9 ~ Le plus petit baiser jamais recensé de Mathias Malzieu

Hello hello! Je viens vers vous aujourd'hui pour la chronique d'une de mes dernières lectures. J'ai nommé: Le plus petit baiser jamais rencensé de Mathias Malzieu.

  


Titre : Le plus petit baiser jamais recensé
Auteurs : Mathias Malzieu
Éditeur : J'ai lu
Langue d'écriture : Français 
Nombre de pages : 154
Moyenne Livraddict : 16,4













→ La couverture :

Je ne sais pas vous mais moi je trouve cette couverture absolument magnifique ! Le motif de fond me plait tout particulièrement, avec ses couleurs et ses petites fleurs. La jeune femme au centre apporte une vraie dimension mystérieuse... Et je trouve l'ensemble très très agréable.. Un bon point !   


→ Pourquoi j'ai lu ce livre? 

J'ai commencé ce livre parce que j'entends énormément parler de Mathias Malzieu en bien, en ce moment. J'ai donc pris un de ses romans (un peu au hasard j'avoue) pour me lancer. La couverture m'a bien plu alors je me suis empressée de le commencer! 


 → Mais alors, le pitch c'est quoi?  

"L'histoire d'amour entre une fille qui disparaît quand on l'embrasse et un inventeur dépressif. Alors qu'ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise. Aidé d'un détective à la retraite et d'un perroquet hors du commun, l'inventeur part à sa recherche."

→ Ce que j'en pense : 


Je préfère vous dire directement que je n'ai globalement pas apprécié la lecture. Comme ça, c'est fait ! :)

J'ai beaucoup de mal à comprendre l'engouement que peut entraîner une lecture pareille.
On m'a dit de ce bouquin qu'il était "poétique" et "envoûtant"
Je l'ai trouvé (très très très) poétique mais malheureusement, très peu envoûtant.

Au niveau de l'intrigue, on suit un personnage dans une pseudo-quête pour retrouver un amour disparu. Jusque là rien de rebutant. Or, le problème pour moi c'est que l'action est quasi-inexistante dans ce livre ; tel qu'après lecture, je ne suis pas d'accord avec la qualification "romanesque" de ce livre. Pour moi, c'est plutôt un recueil de poèmes romancés en quelque sorte. Et  j'ai une aversion très profonde pour les poèmes. Je n'y suis vraiment pas sensible... Cela m'ennuie profondément. 
Quant à l'intrigue en elle-même, je l'ai trouvé inintéressante. Vous allez me trouver méchante mais.... je n'ai pas compris l'intérêt de cette histoire..

Pour la forme, ici on a des chapitres titrés très courts (des poèmes à vrai dire) avec un vocabulaire poétique mais, pour le coup, accessible à tous.

J'ai trouvé les personnages, figés. Du début à la fin, ceux-ci n'évoluent pas. Certes c'est un livre très court et l'auteur n'a pas beaucoup de temps pour nous les transformer complètement mais... quand même. Ici, on a la sensation que rien ne s'est passé pendant notre lecture; ce qui est plutôt dérangeant je trouve.
Si je devais donner un personnage qui "sauve les meubles" en quelque sorte, je vous parlerai de "la jeune femme qui disparaît quand on l'embrasse" qui est plutôt intéressante surtout à la fin. 

Alors, vous allez me dire: "en fait tu as absolument détesté ce bouquin". Aussi bizarre que cela puisse paraître, je ne l'ai pas tant détesté. 
Je suis une grande fan de citations. J'en cherche tout le temps et dés que je trouve une petite phrase mignonne ou un tout petit peu philosophique, je la note de suite. 
Dans ce livre, j'ai été servi. Il y en a de très jolies et d'autres qui me parlent vraiment et ça fait bien plaisir. 
On voit que Mathias Malzieu maîtrise les mots comme peu et c'est agréable. Je vous en ai d'ailleurs recensé beaucoup ci-dessous. 
De plus, à la fin du livre, on trouve un petit recueil de poèmes sympathiques et plutôt drôles. Je vous en place un ici : 

Loto de la poésie 

Enlever ton soutien-rouge-gorge,
C'est comme trouver Platini en vignette
Panini. Ca a quelque chose à voir
Avec gagner au loto de la poésie.


En bref, une lecture à retenir pour le nombre de pages qu'elle a ajouté à mon recueil de citations. Et malheureusement, juste pour ça... 


→ Je conseille ce livre à.. 

Vous conseiller ce livre serait aller à l'inverse de tout ce que je vous ai dit auparavant sur ma lecture.
Néanmoins, si vous aimez la poésie et que vous souhaitez découvrir, par vous-même, ce qu'il en advient de ce bouquin, je vous invite à le découvrir. De plus, je sais que beaucoup ont apprécié leur lecture de ce petit "roman"

Quant à moi, j'ai décidé de donner une nouvelle chance à Mathias Malzieu en lisant "La mécanique du cœur" prochainement. J'espère l'apprécier d'avantage....


 → Quelques citations pour terminer.. 



"C'est pas très difficile de croire. Il suffit de se convaincre."

"Penser à toi, c'est comme jeter des flocons dans un feu. Il est une certaine forme de bonheur qui me fait peur à peu près pour toujours."


"Le problème c'est que ma tête n'est jamais reposée. Mon cerveau est une maison de campagne pour démons. Ils y viennent souvent et de plus en plus nombreux. Ils se font des apéros à la liqueur de mes angoisses. Ils se servent de mon stress car ils savent que j'en ai besoin pour avancer. Tout est question de dosage. Trop de stress et mon corps explose. Pas assez, je me paralyse."


"Alors tout le monde a eu mal et tout le monde a fait ce qu'il a pu. Avec ses plaies, ses regrets, ses nouvelles joies et le temps qui passe. Plus lent et maladroit qu'un escargot préhistorique un instant, puis, l'instant d'après, rapide comme le vent, histoire de rattraper ce qui restera à jamais perdu."


"Les démons n'avaient pas disparu pour autant, et je me faisais à l'idée que je ne m'en séparerais jamais vraiment. La blessure de l'accident d'amour ne se refermerait pas, inutile d'essayer de cautériser en accéléré. Il fallait avancer. Stopper l'amouragie."


"Je suis un sous-doué du deuil. La peau à l'intérieur de mon cerveau est constellée de bleus qui ne s'effacent jamais."


"Ne pas trop aimer, c'était la clé pour ne pas trop disparaître, et ne pas trop souffrir."


"On descend parfois si loin sous terre que même l'idée du bonheur effraie. Les yeux du cœur s'habituent à l'obscurité et même la plus douce des lumières devient aveuglante."


"J'avais essayé de détester l'amour pour m'en protéger mais il fallait se rendre à l'évidence : je ne savais vivre qu'à travers "ça"."


"J'ai voulu me faire croire que tu n'étais qu'un sparadramour, mais lorsque tu as commencé à te décoller de moi, j'ai eu plus mal encore que si on m'arrachait la peau avec une fourchette à escargots."


"Il fallait déjà être capable de se sauver soi-même pour prétendre aider les autres. Et ça, je n'y parvenais toujours pas."



"Tu n’es pas obligé de ne plus avoir peur. Il te faut juste accepter de vivre avec tes angoisses et les siennes. Ne pas les ignorer sans pour autant te focaliser dessus. On en est tous là."



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